Le football, sport universellement célébré, doit son essor à des figures visionnaires. Parmi celles-ci, certaines, bien que méconnues du grand public, ont posé les fondations du jeu moderne et des compétitions prestigieuses que nous connaissons aujourd'hui. Cet article explore l'histoire de ces pionniers, de leurs idées novatrices à leur impact durable sur le monde du football, en se concentrant particulièrement sur l'émergence de la Ligue des Champions.
Viktor Maslov : Un Révolutionnaire Tactique Oublié
Dans le panthéon des grands entraîneurs, le nom de Viktor Maslov résonne rarement avec l'éclat qu'il mérite. Pourtant, cet homme, né dans une Russie en pleine mutation au début du XXe siècle, a révolutionné le football par ses idées tactiques novatrices.
De Joueur Modeste à Entraîneur Visionnaire
Viktor Maslov, décrit comme un milieu travailleur, robuste et doté d’un sens du leadership prononcé, a passé douze saisons au Torpedo Moscou, dont trois en tant que capitaine. Sa carrière de joueur, bien que discrète, a été le prélude à une carrière d'entraîneur exceptionnelle. En 1945, il prend les rênes du Torpedo Moscou, remportant la Coupe d'URSS en 1952 et menant le club à son premier titre de champion soviétique en 1960.
Son passage au Dynamo Kiev en 1964 marque un tournant. Maslov se penche sur le football pratiqué en Union Soviétique, comparant avec le modèle dominant du Brésil, champion du monde en 1962 avec son 4-2-4. Observant l'importance de Mario Zagallo dans l'équilibre de l'équipe brésilienne, Maslov imagine une nouvelle approche.
La Révolution du Pressing et du Marquage de Zone
À une époque où les systèmes de jeu étaient principalement axés sur l'attaque, Maslov ose transformer le 4-2-4 en faisant reculer ses ailiers au milieu de terrain. Son objectif est d'équilibrer l'équipe, en conservant la créativité offensive tout en renforçant la solidité défensive avec deux lignes de quatre joueurs.
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«Le football est comme un avion. A mesure que la vélocité augmente, la résistance à l’air s’accroît aussi. Il faut alors retravailler l’aérodynamisme.» Cette citation légendaire du coach soviétique résume à elle seule le travail entrepris par Maslov au début des années 1960.
Mais la révolution de Maslov ne se limite pas à un simple changement de formation. Il introduit le pressing et le marquage de zone, deux concepts qui allaient transformer le rythme et l'intensité du jeu. Il comprend également l'importance de la préparation physique et de la nutrition pour les joueurs professionnels, permettant au Dynamo Kiev de devenir une machine à presser, capable de submerger ses adversaires par son énergie et son intensité.
Un Héritage Méconnu
Sous la direction de Maslov, le Dynamo Kiev domine le football soviétique, remportant trois championnats (1966, 1967 et 1968) et deux Coupes d'URSS. Malgré ce succès, son nom reste méconnu du grand public. Pourtant, son héritage est immense. Il est à l'origine des grands courants de pensée qui ont façonné le football néerlandais et italien des années 1970.
Maslov était surnommé «grand-père» par ses joueurs pour son côté sage, sa gentillesse et sa douceur. Il entretenait une relation particulière avec eux, plaçant le collectif au centre du jeu. Cette approche humaine et démocratique, où les joueurs pouvaient même remettre en question les décisions de l'entraîneur, témoigne de sa vision unique du football.
Jules Rimet : Le Visionnaire qui a Offert le Monde au Football
Si Maslov a révolutionné le jeu sur le terrain, Jules Rimet a transformé le football en une institution mondiale. Cet avocat français, passionné de football, a consacré sa vie à promouvoir ce sport et à en faire un vecteur de paix et d'amitié entre les nations.
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Un Engagement Associatif Précoce
Dès son plus jeune âge, Jules Rimet s'engage dans le monde associatif. Bercé par une éducation catholique traditionnelle, il adhère au Cercle Catholique du Gros-Caillou et porte ses idées de Démocratie Chrétienne. Mais son attrait pour le sport est plus fort que son engagement religieux.
En février 1897, il crée avec son frère Modeste et des amis un club omnisports, le Red Star, qui promeut des valeurs intégratrices en s'ouvrant aux enfants de familles pauvres. Mais Jules ne s'arrête pas là. Il intègre la direction de l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA) et agit fortement pour le football, discipline très populaire mais trop négligée par l'institution.
De la Fédération Française à la FIFA
L'engagement de Rimet ne s'arrête pas aux frontières françaises. Il brigue la présidence de la FIFA et est élu en mars 1921. Sous sa direction, la FIFA prend une nouvelle dimension.
Après la Première Guerre mondiale, il est nécessaire de créer une fédération qui portera toutes les responsabilités et qui saura gérer la transition vers le football professionnel. Le nom est choisi en 1919 : Fédération Française de Football Association (FFFA devenue FFF en 1966).
La Coupe du Monde : Un Rêve Devenu Réalité
L'œuvre maîtresse de Jules Rimet est sans conteste la création de la Coupe du Monde de football. Il rêve d'une compétition qui réunirait les meilleures équipes du monde, transcendant les barrières politiques et culturelles.
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C’est tout naturellement que l’Uruguay est invité à organiser la première édition de la Coupe du monde, en 1930. L’édition embraye le pas aux deux derniers Jeux Olympiques et l’Uruguay, à domicile, triomphe de l’Argentine en finale et remporte la première Coupe du monde.
Malgré les difficultés et les obstacles, Rimet persévère et la première Coupe du Monde a lieu en Uruguay en 1930. Ce fut un triomphe, et la compétition est rapidement devenue l'événement sportif le plus prestigieux au monde.
Jules s’est éteint en 1956 mais laisse derrière lui un héritage colossal sur lequel nous exploitons aujourd’hui chaque instant de ce sport que, comme lui, nous chérissons tant.
Les Ancêtres du Football : Un Voyage à Travers l'Histoire
Avant Maslov et Rimet, d'autres jeux de ballon ont existé, témoignant d'une fascination humaine ancestrale pour cette activité.
Des Jeux Antiques aux Racines du Football Moderne
Plusieurs jeux peuvent ainsi se revendiquer comme étant les ancêtres du football, comme :
- Le cuju: Signifiant "coup de pied dans le ballon", ce jeu se pratiquait en Chine, au IIIe siècle avant Jésus Christ. Il consistait à frapper dans le ballon et le faire atterrir dans un filet, uniquement avec les pieds.
- L'episkyros: Signifiant "balle commune", ce jeu violent se jouait en équipe dans la Grèce antique. Les joueurs pouvaient utiliser leurs mains.
- L'harpastum: Traduisible par "déchiré avec force", ce jeu violent était populaire dans l'Empire romain et s'est diffusé à Florence grâce à ses légionnaires.
- La soule: Pratiquée en France et au Royaume-Uni du Moyen Âge au XIXe siècle, la soule est considérée par beaucoup comme l'ancêtre du football moderne.
- Le calcio: Cousin de la soule, le calcio, développé en Italie au XVIe siècle, était populaire à Florence. Il présentait des similitudes avec le football moderne : un ballon, des équipes aux couleurs distinctes, des matchs rythmés par la musique et les acclamations de la foule.
L'Angleterre : Berceau du Football Moderne
C'est bien en Angleterre, que le football tel que nous le connaissons aujourd'hui est apparu, au milieu du XIXe siècle. Où ? Dans les clubs des collèges britanniques ! C'est ainsi qu'en 1848, le collège de Cambridge instaure ses propres règles " : les "règles de Cambridge". Suivent, sept ans plus tard, les "Shieffields rules". Mais les règles pouvant différer d'un club à l'autre, se pose alors la question d'établir des règles "universelles".
L'année 1863 marque ainsi un tournant dans l'histoire du football. Cette année-là est créée la Football Associations par plusieurs anciens élèves de collèges.
L'Évolution du Ballon : De la Vessie Animale au Caoutchouc Vulcanisé
Les Hommes ont-ils de tout temps joué au ballon avec un objet parfaitement sphérique, étanche et lisse ? La réponse est non, bien sûr. Au Moyen Âge, on utilisait les vessies des animaux, que l'on remplissait d'air en les gonflant à la bouche ou de paille, pour en faire des ballons. Si quelques améliorations ont bien été apportées à ces ballons au fil du temps, ce n'est qu'en 1855 que le premier ballon en caoutchouc vulcanisé, conçu par Charles Goodyear, fait son apparition. Si le ballon devient alors plus solide, il devient surtout plus sphérique !
D'année en année, le football s'est ainsi doté de codes de plus en plus précis, allant jusqu'à réglementer ledit ballon. Au début des années 1870, la Fédération anglaise de football instaure alors ses premières normes relatives au choix du ballon. Celui-ci doit être bien rond, avoir une certaine circonférence, mais également un certain poids. Et en 1937, ces dernières sont définitivement fixées. Le ballon rond doit mesurer entre 68 et 70 centimètres et peser entre 410 et 450 grammes. Ni plus, ni moins.
La FIFA : L'Institution Mondiale du Football
C'est le 21 mai 1904, par le journaliste et arbitre Robert Guérin, qu'est créée la Fédération internationale de football association, dite FIFA. Elle est alors l'une des premières institutions sportives internationale à voir le jour. C'est elle qui préside le football au niveau mondial.
Très actif dans le football en tant que secrétaire de la section football de l'Union Française des Sociétés de Sports Athlétiques, Robert Guérin a alors réuni les représentants des sept premiers pays membres (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, France, Suède et Suisse) pour la signature de l'acte de la fondation de la FIFA et l'approbation des premiers statuts de la FIFA. Le 23 mai 1904, il est alors élu président de la FIFA, et le reste jusqu'en 1906. Après la Grande Guerre, la présidence est confiée à Jules Rimet, fondateur de la Coupe du Monde de Football.
Le Premier Club de Football : Un Acte de Naissance Anglais
Aujourd'hui le football est pratiqué par près de 300 000 clubs à travers le monde. Mais la naissance du premier club remonte à l'année 1857… en Angleterre, à Sheffield ! Ce club, c'est le Sheffield Football Club, aussi appelé Sheffield FC.
Gabriel Hanot et la Genèse de la Coupe d'Europe des Clubs Champions
Si la Coupe du Monde est l'œuvre de Rimet, la Coupe d'Europe des Clubs Champions, ancêtre de la Ligue des Champions, est née de l'esprit d'un journaliste français : Gabriel Hanot.
Un Contexte Propice à l'Émergence d'une Compétition Européenne
C’est le 13 décembre 1954 qu’Hanot, alors journaliste à L’Équipe, imagine la Coupe d’Europe des clubs champions. Ce jour-là, un match amical oppose l’équipe anglaise de Wolverhampton et l’équipe hongroise du Honved Budapest. Les joueurs anglais remportent le match 3-2. » Le manager de Wolverhampton, Stanley Cullis, va même jusqu’à déclarer à propos de son équipe : « Les voilà̀, les champions du monde. Face à tant d’emballement, Gabriel Hanot lance l’idée d’une compétition où s’affronteraient les meilleures équipes européennes : « Attendons pour proclamer l’invincibilité́ de Wolverhampton qu’il soit allé à Moscou et à Budapest. Et puis il y a d’autres clubs de valeur internationale. Milan et le Real Madrid pour ne citer que ceux-là. L’idée d’un Championnat d’Europe des clubs mériterait d’être lancée. Nous nous y hasardons.
Plusieurs facteurs ont contribué à la création de la Coupe d'Europe :
- L'essor de l'aviation: L'aviation à réaction se démocratisait, facilitant les déplacements des équipes à travers l'Europe.
- L'amélioration de l'éclairage des stades: Les éclairages de nuit permettaient de jouer des matchs en soirée, attirant un public plus nombreux.
- La volonté d'établir une hiérarchie européenne: De nombreux pays souhaitaient créer une compétition qui désignerait le meilleur club du continent.
L'Équipe : Moteur de la Création de la Coupe d'Europe
Confiants dans leur formule, les journalistes de L’Équipe décident alors d’organiser eux-mêmes la compétition, comme avait pu le faire en 1903 L’Auto avec la création du Tour de France cycliste. Au total, 16 clubs acceptent l’invitation. Le 4 septembre 1955, le match entre le Sporting Portugal et le Partizan Belgrade (3-3) donne le coup d’envoi d’une compétition qui va marquer l’histoire du football européen. Pourtant, Hanot décide à l’époque de se détacher de l’organisation de l’événement. « Il nous a dit que ce n’était pas son job, raconte Ferran. Lui, c’est le jeu et les joueurs qui l’intéressaient.
Le quotidien sportif L'Équipe a joué un rôle central dans la genèse de la Coupe d'Europe. Héritier de L'Auto, qui avait inventé le Tour de France, L'Équipe a porté le projet de la Coupe d'Europe avec détermination. Le journal a rédigé le règlement de la compétition et a invité les premiers clubs participants à une réunion de lancement à Paris en avril 1955.
Hanot : Un Journaliste Visionnaire
Mais réduire la carrière d’Hanot à la création de la Coupe d’Europe des clubs champions serait un préjudice pour le personnage, qui a fait tellement plus au cours d’une vie consacrée au football.
Pour lui, Hanot a surtout marqué son époque en apportant une nouvelle façon de raconter le football : « Il est un de ceux qui ont inventé en ce temps-là un discours sur le football technique, sur les différentes manières de jouer qui sont apparues en fonction des nationalités. Il avait une véritable science du jeu associée à une écriture soignée, lettrée, qui remettait à chaque fois le football en perspective. Hanot n’hésite pas à citer Pascal par exemple pour décrire le meilleur joueur d’alors, Alfredo Di Stefano : « Di Stefano est comme Dieu, c’est une sphère infinie dont le centre est partout et la circonférence nulle part.
Gabriel Hanot était bien plus qu'un simple journaliste sportif. Il était un observateur attentif du jeu, un analyste perspicace et un écrivain talentueux. Il a contribué à populariser le football en France et a influencé la façon dont ce sport était perçu et compris.
L'UEFA Prend le Relais
Sous la pression, l'UEFA acceptera finalement d'assumer la charge de l'organisation de la Coupe d'Europe L'oeuvre n'est pas achevée. Un mois plus tôt, début mars, la veille du premier congrès de l'UEFA à Vienne, le comité exécutif avait accepté de recevoir Hanot et Ferran, mais en leur répondant que l'UEFA ne pouvait « s'engager à la place de chaque fédération ». D'où la réunion décisive organisée par L'Équipe à Paris.
Bien que L'Équipe ait été à l'origine de la Coupe d'Europe, il est rapidement apparu que l'organisation d'une telle compétition dépassait les capacités d'un simple journal. L'UEFA a donc pris le relais, assurant la pérennité et le développement de la compétition.
José Arribas : L'Architecte du "Jeu à la Nantaise"
Dans l'histoire du football français, José Arribas occupe une place à part. Cet entraîneur d'origine espagnole a révolutionné le jeu en France en introduisant une philosophie de jeu novatrice, basée sur la technique, le mouvement et le collectif.
Un Immigré Espagnol à l'Origine d'une Révolution
C’est d’un immigré espagnol, qui accosta dans le port de Nantes à 14 ans, pour fuir la guerre d’Espagne qu’est né le concept du jeu à la Nantaise.
Arribas arrive à Nantes en 1960, dans un club de D2 en quête d'identité. Faute de moyens financiers, le club se tourne vers cet entraîneur amateur, qui s'est fait remarquer par ses expérimentations tactiques et ses réflexions sur le jeu.
Le "Jeu à la Nantaise" : Une Philosophie de Jeu Unique
De la théorie à la pratique, la greffe fut assez longue à prendre et Arribas faillit à plusieurs reprises être démis de ses fonctions. Mais avec le soutien des joueurs qui sentaient qu’ils avaient là un entraîneur pas tout à fait comme les autres, en avance sur son temps, et surtout en parvenant à monter en D1 en 1963, l’entraîneur aux idées révolutionnaires qui s’inspiraient directement du Brésil champion du monde en 1958 allait poser les jalons d’un style nouveau, d’une approche résolument moderne, ambitieuse et séduisante, celle d’un football qu’on appellerait bientôt : le jeu à la nantaise.
Arribas s'inspire du Brésil de Pelé et met en place un 4-2-4 avec une défense en zone qui joue le hors-jeu. Il privilégie la vitesse, la technique, le mouvement et le jeu collectif. Ses séances d'entraînement sont axées sur le ballon, avec une attention particulière portée à la prise de conscience de la valeur collective des joueurs.
Un Héritage Durable
Après les deux titres consécutifs, Nantes dut attendre l’émergence de la premiè- re promotion de son centre de formation, inauguré en 1972, pour aller chercher un troisième titre en 1973, le dernier d’Arribas, à l’orée de la carrière des Blanchet, De Michèle, Maas ou Pech, à l’aube de celle des Henri Michel, Rampillon, Bertrand-Demanes ou Osman. Suaudeau avait pris en mains la formation du club et se préparait à prendre la relève… en disciple du maître.
Le "jeu à la nantaise" a marqué durablement le football français. Il a influencé de nombreux entraîneurs et a contribué à faire du FC Nantes l'un des clubs les plus prestigieux de France.
Propositions pour une Ligue des Champions Plus Équitable
Le récent projet de Super Ligue a été un séisme pour l'Europe du football, qui a constaté l'égoïsme et l'avidité de ses grands clubs, et ne les regarde plus tout à fait de la même façon. Inventeur et co-fondateur de la Coupe d'Europe, de décembre 1954 au printemps 1955, L'Équipe ne peut pas se tenir hors du jeu et de la Ligue des champions en ces temps qui les menacent.
Face aux menaces qui pèsent sur la Ligue des Champions, L'Équipe a formulé plusieurs propositions pour défendre l'essence de la compétition et la rendre plus équitable :
- Au moins vingt champions: Garantir la présence d'au moins 20 champions nationaux en phase de groupes.
- Des chapeaux de champions: Réserver les deux premiers chapeaux du tirage au sort aux tenants du titre et aux champions nationaux.
- Des huitièmes sans frontières: Autoriser les clubs d'un même pays à se rencontrer dès les huitièmes de finale.
- Un indice plus juste: Réduire le bonus accordé aux pays ayant quatre représentants pour que les classements reflètent davantage la performance.
- Un Final Four: Sacraliser le dernier carré de la Ligue des champions en organisant un Final Four pendant dix jours dans une ville unique.
Moments de Légende en Ligue des Champions
La Ligue des Champions a été le théâtre de moments inoubliables, de finales épiques et de retournements de situation spectaculaires.
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