Après avoir frôlé le sacre en 2020, le Paris Saint-Germain se prépare à disputer sa deuxième finale de Ligue des Champions, offrant au club une nouvelle opportunité de graver son nom dans l'histoire du football européen. La finale, prévue le 31 mai à Munich, opposera le PSG à l'Inter Milan. Plusieurs facteurs laissent entrevoir une réelle possibilité de victoire pour le club parisien.
1. L'impact de Luis Enrique : Un architecte de succès
Luis Enrique, arrivé au club avec son lot de scepticisme, s'est progressivement imposé comme l'homme de la situation. Né la même année que le PSG (1970), il pourrait bien écrire la plus belle page de l'histoire du club. Son approche pragmatique et sa capacité à surprendre ont transformé le jeu parisien.
L'ère Luis Enrique se caractérise par une transition vers un projet moins centré sur les stars individuelles et davantage axé sur le développement de jeunes talents, imprégnés de la philosophie du PSG. Malgré les départs de figures emblématiques comme Kylian Mbappé et Léo Messi, le PSG a gagné en cohésion, en solidarité et en détermination.
L'entraîneur espagnol a inculqué à ses joueurs le goût de l'effort, comme en témoignent les statistiques : les Parisiens parcourent en moyenne 118 km par match, contre 91 km pour l'Inter en Ligue des Champions. Les recrues, telles que Bradley Barcola, Désiré Doué, Joao Neves et Pacho, ont rapidement affiché un niveau digne de la Ligue des Champions.
En deux saisons, Luis Enrique a mené le PSG en demi-finale, puis en finale de la C1. Ironie du sort, celui qui avait éteint les espoirs parisiens lors de la fameuse Remontada barcelonaise en 2017 pourrait bien se transformer en héros.
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2. Un parcours de champion : Le PSG en mode patron
Le parcours du PSG en Ligue des Champions a été marqué par des hauts et des bas. La phase de groupes a été séduisante dans le jeu, mais décevante en termes de résultats. L'Atletico Madrid, Arsenal et le Bayern Munich ont tous réussi à "braquer" le PSG. Les Parisiens étaient même au bord de l'élimination à trois journées de la fin.
Le match contre Manchester City a été un véritable tournant. Mené 2-0, le PSG a renversé la vapeur pour s'imposer 4-2, révélant une force intérieure insoupçonnée. Cette victoire a marqué un avant et un après dans la saison européenne du PSG.
Après une qualification poussive pour les barrages, où ils ont affronté le Stade Brestois, les Parisiens ont fait preuve d'une efficacité redoutable (10-0 sur les deux matchs). En huitièmes de finale, le PSG a défié Liverpool, considéré comme la meilleure équipe d'Europe. Après une défaite au match aller, Paris a réalisé l'exploit de s'imposer à Anfield lors d'une séance de tirs au but haletante.
En quarts de finale, le PSG a retrouvé son ancien entraîneur Unaï Emery, ainsi que Lucas Digne (ex-PSG) et Marco Asensio (prêté par le PSG) sous les couleurs d'Aston Villa. Paris a géré la double confrontation avec maîtrise, mais les vieux démons ont failli refaire surface lors d'un temps faible. Une intervention décisive de Pacho dans les arrêts de jeu a finalement permis au PSG de se qualifier pour les demi-finales, égalant ainsi sa performance de la saison précédente.
En demi-finale, le PSG a croisé le fer avec Arsenal, entraîné par Mikel Arteta (ex-joueur du PSG en 2002). Ce duel a opposé deux équipes partageant une philosophie de jeu similaire. Arsenal, qui avait éliminé le Real Madrid au tour précédent, avait également battu le PSG (2-0) lors de la phase de groupes. Mais le PSG avait changé, gagnant en maturité et en solidité. Kolo Muani, en difficulté dans la capitale, a été remplacé par Kvitcha Kvaratskhelia, qui s'est rapidement intégré. En battant quatre équipes du meilleur championnat du monde, le PSG a décroché son billet pour la finale.
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3. Un calendrier favorable : Le PSG en pleine fraîcheur
Le calendrier de fin de saison pourrait jouer en faveur du PSG. Déjà sacré champion de France, Luis Enrique a pu offrir une semaine de vacances à ses titulaires. Le PSG a également remporté la Coupe de France sans forcer (3-0 face à Reims), préparant idéalement la finale contre l'Inter.
À l'inverse, l'Inter Milan a connu une fin de saison plus difficile, avec trois défaites avant sa demi-finale contre le FC Barcelone. Ces contre-performances ont coûté le Scudetto aux Nerazzurri. Les hommes de Simone Inzaghi ont donc dépensé beaucoup d'énergie en cette fin de saison.
Les atouts de l'Inter Milan : Un adversaire redoutable
Malgré les arguments en faveur du PSG, il ne faut pas sous-estimer l'Inter Milan. Le projet Nerazzurri est solide, comme en témoigne leur présence en finale de la C1 à deux reprises en trois ans (défaite face à Manchester City en 2023). En championnat, l'Inter termine systématiquement sur le podium depuis la saison 2019/2020.
L'Inter Milan est une équipe italienne par excellence, capable "d'empoisonner" le match pour empêcher le PSG de développer son jeu, frustrer les Parisiens, casser les dynamiques et opérer en contre pour marquer sur une occasion. Le PSG aura probablement la possession du ballon (près de 60% en moyenne), tandis que l'Inter peine à atteindre les 48%. Un "braquage à l'italienne" pourrait donc fonctionner en finale. Le duo Lautaro - Thuram s'intègre parfaitement dans cette philosophie pour marquer sur une demi-occasion.
1. Une défense "Catenaccio" impénétrable
Le PSG devra faire preuve de créativité pour percer le cadenas italien. L'Inter possède l'une des défenses les plus disciplinées d'Europe. Bastoni, élu meilleur défenseur de Serie A pour la deuxième année consécutive, trouve une entente parfaite avec l'international français Pavard et le briscard Acerbi. Le système à trois derrière est difficile à percer et se montre particulièrement dangereux en contre-attaque avec Dumfries et Di Marco sur les ailes. L'Inter est une équipe qui prend plaisir à souffrir, faisant preuve de sang-froid et capable de marquer sur une demi-occasion. La défense est également protégée par un Yann Sommer très performant, avec une moyenne de 4 arrêts par match en Ligue des Champions (contre 2,75 pour Donnarumma). Les Italiens n'ont perdu qu'une seule fois cette année en C1.
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2. Une expérience collective précieuse
L'équipe de l'Inter possède une expérience collective supérieure à celle du PSG, un facteur qui peut faire basculer le résultat d'une rencontre de ce niveau. L'équipe finaliste en 2023 est très similaire à l'équipe actuelle, avec seulement quatre changements dans le onze de départ. Cela témoigne d'une stabilité et d'une équipe avec des automatismes bien huilés. Les Nerazzurri ont l'effectif avec la moyenne d'âge la plus élevée de cette édition de C1 (29 ans et 154 jours). Le vice à l'italienne a déjà fait plus d'une victime, et le PSG devra être vigilant face à une équipe qui compte de nombreux joueurs expérimentés (trois titulaires ont plus de 35 ans). La bataille au milieu de terrain sera cruciale, et l'Inter est bien armé dans ce secteur, avec Barella, Calhanoglu et Mkhitaryan, très complémentaires pour enrayer la machine parisienne. Enfin, les Interistes auront à cœur d'éviter une saison blanche.
L'enjeu financier : Une motivation supplémentaire
Au-delà du prestige sportif, la finale de la Ligue des Champions représente un enjeu financier considérable pour les deux clubs. En plus des sommes déjà amassées depuis le début de la compétition, le vainqueur empochera une prime supplémentaire non négligeable. Il est important de noter que ces dotations ne comprennent pas les recettes de la billetterie pour les différents matchs disputés en Ligue des Champions.
Les statistiques : Le PSG favori des pronostics
Après sa victoire en demi-finale aller contre Arsenal (1-0), le PSG est devenu le favori des pronostics pour remporter la Ligue des Champions. Selon le site Football Meets Data, le PSG a désormais 78% de chances de se qualifier pour la finale.
D'après les probabilités de Football Meets Data, Paris a 42% de chances de remporter cette Ligue des Champions 2024-2025, loin devant l'Inter (26%), le Barça (21%) et Arsenal (11%). Les statistiques estiment qu'il y a 43% de chances que la finale oppose le PSG à l'Inter, contre 35% pour un PSG-Barça.
Avant le match contre Arsenal, le supercalculateur d'Opta estimait qu'Arsenal était le favori pour remporter la C1 (31,3% de chances), devant le Barça (27,4%), le PSG (22%) et l'Inter Milan (19,2%). La victoire du PSG a changé la donne.
Selon les analyses d'Opta, le PSG a désormais 41,9% de chances de remporter sa première Ligue des Champions, devant le Barça (25,8%), l'Inter (20,2%) et Arsenal (12,1%).
Selon le site statistique de référence Opta Analyst, le PSG serait le deuxième favori pour la victoire finale en Ligue des champions, avec 19,3 % de chances de remporter le titre, derrière Barcelone (23,1 %).