Liste des MVP des Finales NBA : Une plongée dans l'histoire des champions

La NBA, riche de son héritage et de ses moments légendaires, a vu défiler au fil des décennies certaines des plus grandes équipes et des joueurs les plus emblématiques du sport. Depuis sa création en 1946, la ligue a couronné de nombreux champions, chacun incarnant l’excellence et la détermination à travers des performances mémorables. Ces triomphes reflètent l’évolution du basketball, des premières dynasties aux styles de jeu modernes qui dominent aujourd’hui. Dans cet article, nous explorons l’histoire des champions NBA, en mettant en lumière leurs victoires, leurs adversaires, et, depuis 1969, les MVP des Finales qui ont marqué ces moments décisifs. Cette chronologie offre un voyage à travers les époques, permettant de revivre les grandes rivalités, les dynasties dominantes et l’émergence de nouvelles étoiles.

Les Champions NBA dans les années 2020

Les années 2020 débutent avec une période de transition pour la NBA, marquée par la fin de la domination des dynasties des années précédentes et l’émergence de nouvelles superstars. En 2020, les Los Angeles Lakers, portés par le duo LeBron James et Anthony Davis, remportent leur 17ᵉ titre dans une saison historique disputée dans la « bulle » d’Orlando en raison de la pandémie de COVID-19. Ce championnat emblématique illustre la résilience des joueurs et de la ligue face à des défis sans précédent.

Les Golden State Warriors retrouvent leur suprématie en 2022, remportant leur quatrième titre de champions NBA grâce au leadership de Stephen Curry, élu MVP des Finales pour la première fois de sa carrière. Cette victoire confirme leur capacité à s’adapter et à évoluer après plusieurs saisons marquées par des blessures et des reconstructions.

En 2023, les Denver Nuggets, emmenés par le double MVP Nikola Jokić, décrochent leur tout premier titre NBA, démontrant l’impact des stars internationales sur la ligue moderne. Nikola Jokic dispute sa première finale avec deux titres de MVP de la saison régulière à son crédit. Autant que sa finale (deux solides triples doubles face au Miami Heat dominé 4-1), ce sont l'ensemble de ses play-offs et le niveau de domination des Denver Nuggets (16 victoires-4 défaites en phase finale) qui impressionnent et font de lui un MVP évident. Si son style est parfois raillé aux États-Unis, les chiffres sont impressionnants : avec 600 points, 269 rebonds et 190 passes décisives, il est devenu le premier joueur à dominer ces trois classements particuliers sur une campagne de play-offs. Le tout avec son flegme et son calme habituel. Jokic, inévitable MVP de la finale 2023, a affiché des statistiques impressionnantes en finale : 30,2 points à 66,7 %, 14 rebonds, 7,2 passes décisives et 1,4 contre.

Avec le titre de Champions NBA 2025 décerné au Thunder d’Oklahoma City, ce sont maintenant 6 équipes différentes sur les 6 premières années des années 2020 qui ont été sacrés champions. Après cette quatrième victoire dans un match 7 au contexte plus que particulier, Shai Gilgeous-Alexander est officiellement nommé MVP des Finales NBA 2025. Alors qu’une victoire Pacers aurait laissé plus de suspense concernant l’identité du nommé, Shai Gilgeous-Alexander semblait presque une évidence côté OKC. Évidence qu’il ne s’est pas privé de nous rappeler avec son Game 7 : 29 points certes maladroits (8/27 au tir), mais 5 rebonds, du gros playmaking avec 12 passes décisives et de la très bonne défense de l’autre côté. Triple MVP en une saison, champion NBA au bout, ça commence à devenir très sérieux tout ça, et alors que Kevin Durant vient d’être envoyé dans le Texas, KD a peut-être également - déjà - perdu sa place de meilleur Éclair de tous les temps au profit du meneur canadien.

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Les Champions NBA dans les années 2010

Les années 2010 sont marquées par une évolution rapide du jeu, avec l’ascension du tir à trois points comme arme principale, et une domination exercée par les Golden State Warriors. Menés par Stephen Curry, le meilleur tireur à trois points de l’histoire, les Warriors révolutionnent le basketball avec leur style de jeu rapide et axé sur le périmètre. Entre 2015 et 2019, ils atteignent cinq finales consécutives et remportent trois titres de champions NBA (2015, 2017, 2018), avec l’ajout de Kevin Durant en 2016 renforçant leur statut d’équipe imbattable.

Le début de la décennie est dominé par les Miami Heat, emmenés par leur « Big Three » : LeBron James, Dwyane Wade, et Chris Bosh. Sous la direction d’Erik Spoelstra, le Heat atteint quatre finales consécutives (2011-2014) et remporte deux titres (2012, 2013).

La fin de la décennie voit l’émergence de nouvelles puissances, notamment les Toronto Raptors qui décrochent leur premier championnat en 2019 grâce à une performance exceptionnelle de Kawhi Leonard.

Les Champions NBA dans les années 2000

Les années 2000 sont marquées par la domination des Los Angeles Lakers et des San Antonio Spurs, qui remportent à eux seuls sept des dix titres de la décennie. Les Lakers, menés par le duo légendaire Kobe Bryant et Shaquille O’Neal, réalisent un three-peat (2000, 2001, 2002) sous la direction de l’entraîneur emblématique Phil Jackson. Leur style de jeu puissant et spectaculaire, combiné à l’efficacité de Shaq dans la peinture et à la maîtrise de Kobe en attaque, impose une suprématie écrasante.

Les San Antonio Spurs, dirigés par Tim Duncan et l’entraîneur légendaire Gregg Popovich, incarnent la régularité et l’excellence tactique. Avec des titres en 2003, 2005 et 2007, les Spurs s’imposent grâce à leur jeu collectif, leur défense rigoureuse et l’émergence de stars internationales comme Tony Parker et Manu Ginóbili. Tony Parker est élu sans discussion puisqu'il termine meilleur marqueur de la finale (24,5 points). Alors que les attaques ont été à la peine, ses pourcentages au tir sont aussi exceptionnels : 57 % au tir en général et 52 % à trois points.

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En parallèle, d’autres équipes brillent ponctuellement, comme les Detroit Pistons en 2004, qui surprennent les Lakers avec leur défense collective, et les Miami Heat en 2006, menés par un jeune Dwyane Wade et un Shaquille O’Neal revitalisé.

Les Champions NBA dans les années 1990

Les années 1990 sont dominées par la dynastie des Chicago Bulls, menée par le légendaire Michael Jordan, souvent considéré comme le plus grand joueur de l’histoire du basketball. Les Bulls remportent six championnats (1991-1993, 1996-1998), réalisant deux « three-peats » (trois titres de champions NBA consécutifs), un exploit exceptionnel. Aux côtés de Jordan, des joueurs comme Scottie Pippen et l’entraîneur Phil Jackson jouent un rôle clé dans cette domination.

En dehors des Bulls, d’autres équipes marquent la décennie. Les Houston Rockets, emmenés par Hakeem Olajuwon, remportent deux titres consécutifs en 1994 et 1995, profitant de la première retraite de Jordan pour s’imposer avec une domination dans la peinture et une défense étouffante.

Les San Antonio Spurs de David Robinson et les Utah Jazz de Karl Malone et John Stockton atteignent plusieurs finales, mais échouent face à la grandeur des Bulls. Cette décennie voit également l’émergence de superstars comme Shaquille O’Neal et Kobe Bryant, annonçant les futures dynasties. Les années 1990 restent gravées comme une période d’ascension mondiale de la NBA, portée par des moments mémorables et des joueurs d’exception.

Les Vainqueurs NBA dans les années 1980

Les années 1980 marquent l’une des époques les plus emblématiques de l’histoire de la NBA, dominée par la rivalité légendaire entre les Los Angeles Lakers et les Boston Celtics. Ces deux franchises se partagent huit des dix championnats de la décennie, définissant le basketball de cette ère avec des affrontements épiques.

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Sous la direction de Magic Johnson, les Lakers remportent cinq titres de champions NBA (1980, 1982, 1985, 1987, 1988) grâce à leur style de jeu rapide et spectaculaire connu sous le nom de « Showtime ». Au coup d’envoi du match 6 de la finale 1980, on va dire que les Lakers ne sont pas méga sereins. Certes, ils mènent 3-2 face aux 76ers, mais leur pierre angulaire et MVP en titre Kareem Abdul-Jabbar a dû déclarer forfait, et on se demande déjà s’il sera rétabli pour le Game 7 tant les chances de LA dans ce match 6 semblent faibles. Quitte à ne rien avoir à perdre, le coach Paul Westhead choisit de titulariser son meneur habituel, le rookie Magic Johnson, au poste de pivot. Déjà excellent dans son rôle de joueur polyvalent sur cette série, Magic va devoir monter le niveau de plusieurs crans pour espérer créer un exploit retentissant. Déboussolés par le positionnement atypique de Magic, ils sont pris à la gorge dès l’entame et ne parviennent pas à prendre la mesure de leur adversaire en apparence diminué. On ne voit qu’un seul joueur sur le terrain et malheureusement pour les fans, il porte le numéro 32 de Los Angeles. Sans aucune pression, avec une envie et une détermination incroyables, le rookie va anéantir les espoirs de titre de Philadelphie avec une ligne de stat hallucinante de 42 points, 15 rebonds et 7 passes décisives. Sur le parquet, Magic est remarquablement soutenu par les 37 points de Jamaal Wilkes, et les Lakers parviennent à mettre les 76ers dans les cordes grâce à un run dévastateur au cours du 3e quart-temps. Philly explose totalement et s’incline 123-107, permettant aux Lakers de remporter leur premier titre depuis 1972.

Les Boston Celtics, menés par Larry Bird, ajoutent trois championnats (1981, 1984, 1986) à leur palmarès, s’appuyant sur un jeu collectif rigoureux et une défense redoutable. Si vous avez l’occasion de regarder un match ou deux cet été - il faut bien s’occuper pendant 4 mois - vous ne le regretterez pas. Boston arrive en finale dans la peau du favori, puisque face à eux se présentent des Rockets qui n’ont gagné que 40 matchs cette année-là, mais qui ont surpris tout le monde en éliminant les champions en titre de Los Angeles au premier tour.

En dehors de cette rivalité, d’autres équipes et joueurs marquent également les années 1980. Les Philadelphia 76ers remportent le titre en 1983 grâce à une équipe étoilée menée par Julius Erving et Moses Malone, ce dernier ayant dominé les finales. Cette décennie voit également l’émergence de superstars comme Michael Jordan, annonçant l’avènement d’une nouvelle ère pour la NBA.

Condamné à jouer les seconds rôles aux côtés de deux des noms les plus ronflants que ce sport ait connu, James Worthy n’en demeure pas moins un basketteur d’exception. N°1 de la draft 1982, septuple All-Star et triple champion NBA, autant d’accomplissements qui vous laissent deviner la qualité d’un joueur. Mais en 1985 comme en 1987, c’est à Kareem et Magic qu’étaient revenus les honneurs du MVP. Les Lakers, en quête d’un doublé après avoir récupéré leur titre en 1987, se basent désormais sur le trio Byron Scott - Magic - Worthy pour apporter l’essentiel des points. Les deux équipes vont livrer une finale extrêmement disputée. Fidèles à eux-mêmes, les Pistons ne reculent devant aucun coup de vice pour semer le doute dans la tête des Lakers, et cela fonctionne plutôt bien puisqu’ils mènent 3-2 avant de revenir à Los Angeles pour la fin de la série. Worthy est bien présent, mais son équipe est dos au mur. Même si le match 6 tient sa place dans la légende grâce aux 43 points d’Isiah Thomas alors que celui-ci SE DÉMOLIT TOTALEMENT LA CHEVILLE au cours de la rencontre, les 28 points de Worthy constituent une performance de choix et permettent aux Lakers de résister au retour furieux des Pistons, qui viennent mourir à un petit point de leurs adversaires. La première balle de match est sauvée, et c’est un Game 7 à couteaux tirés qui se profile. On va tâcher de résumer ce game 7 de manière concise : 36 points, 16 rebonds, 10 passes décisives et 2 interceptions. En l’espace de 44 minutes, James Worthy va devenir le pire cauchemar de la ville de Detroit.

Les Champions NBA dans les années 1970

Les années 1970 marquent une période de diversité et de renouvellement dans la NBA, avec huit équipes différentes remportant le titre au cours de la décennie. Contrairement à la domination des Boston Celtics dans les années précédentes, cette période est caractérisée par une compétition ouverte, où des équipes comme les New York Knicks, les Los Angeles Lakers et les Boston Celtics continuent de briller tout en laissant place à de nouveaux champions NBA.

En 1970, les Knicks remportent leur premier titre, emmenés par Willis Reed, auteur d’une performance héroïque malgré une blessure lors du match décisif. Cette décennie voit également l’ascension de franchises comme les Portland Trail Blazers (1977) et les Golden State Warriors (1975), symboles d’un équilibre compétitif dans la ligue.

Le style de jeu évolue avec une place grandissante pour la créativité et l’attaque, en témoigne le jeu collectif des Boston Celtics de 1974 ou la domination individuelle de Kareem Abdul-Jabbar avec les Milwaukee Bucks en 1971. Parallèlement, la NBA fait face à la concurrence de l’ABA (American Basketball Association), ce qui stimule l’innovation et le talent.

Les Vainqueurs NBA dans les années 1960

Les années 1960 sont synonymes de domination quasi totale des Boston Celtics, une équipe légendaire dirigée par l’entraîneur emblématique Red Auerbach et le pivot révolutionnaire Bill Russell, considéré comme l’un des plus grands joueurs de tous les temps. Sous la conduite de Russell, les Celtics ont remporté un impressionnant total de neuf championnats en dix ans (1960-1969), construisant une dynastie sans précédent dans l’histoire du sport. Leur jeu collectif, axé sur la défense, les rebonds et une culture d’équipe inégalée, a établi de nouvelles normes dans la NBA.

Cette décennie a également vu une évolution dans le paysage du basketball professionnel, avec une augmentation du niveau de compétition et l’émergence de joueurs emblématiques. Des équipes comme les St. Louis Hawks et les Philadelphia 76ers ont également connu du succès, notamment les 76ers en 1967, lorsqu’ils ont brisé la domination des Celtics grâce à Wilt Chamberlain, un autre géant du jeu. Ces années ont marqué un tournant dans la popularité de la NBA, posant les bases pour sa croissance exponentielle à partir des années 1970 et la montée en puissance de nouvelles superstars.

La fin des années 60 marque aussi l’apparition d’une nouvelle distinction : le MVP des Finales, récompensant le meilleur joueur des matches de la Finale NBA. L’histoire retiendra donc que c’est Jerry West qui remportera le 1er titre de MVP des Finales. En 1969, la NBA décerne pour la première fois de son histoire le trophée de MVP des finales. Et pour l’occasion, c’est Jerry West qui est honoré. Les Lakers font pourtant figure de favoris, avec le renfort de Wilt Chamberlain et l’avantage du terrain pour la finale. Ils sont terrifiants, Russell semble épuisé, les Celtics pas aussi dominateurs que par le passé… Oui mais voilà, même si Rudy Tomjanovich ne le dira que 26 ans plus tard, il ne faut jamais sous-estimer le coeur d’un champion. Chaque équipe gagne 3 rencontres sur son parquet, et l’issue de la finale se joue au match 7, à Los Angeles. West va se démener, inscrire 42 points, mais ça ne suffira pas. John Havlicek et Sam Jones combinent 50 points, Russell gobe 21 rebonds et les Celtics s’imposent d’un souffle, 108-106. West quitte une nouvelle fois le terrain la tête basse, alourdissant un peu plus ce triste bilan de 1-8 en finale (ce qui est tout de même mieux que le sublime 0-8 de son coéquipier Elgin Baylor, qui partit à la retraite l’année où les Lakers décrochent enfin le graal). Quoi qu’il en soit, on retiendra que, pour la seule et unique fois dans le grand livre de la NBA, un membre de l’équipe perdante fut élu MVP des finales.

Les Lauréats NBA dans les années 1950

Les années 1950 marquent l’émergence de la NBA en tant que ligue dominante dans le basketball professionnel, avec une nette domination des Minneapolis Lakers, menés par leur légendaire pivot George Mikan, souvent considéré comme le premier « géant » du basketball. Les Lakers ont remporté quatre titres de champions NBA durant cette décennie (1950, 1952, 1953, 1954), affirmant leur suprématie grâce à un style de jeu axé sur la puissance et une défense solide.

Cette décennie a également vu la diversité croissante des champions NBA avec des équipes comme les Rochester Royals (1951) et les St. Louis Hawks (1958) qui ont laissé leur empreinte. C’était une époque où les rivalités naissaient et où les finales se jouaient dans un format plus compact, reflétant les premières étapes de la professionnalisation du sport. L’arrivée de joueurs emblématiques et l’évolution des règles du jeu ont fait des années 1950 un chapitre fondateur pour le basketball moderne, préparant le terrain pour les décennies à venir.

MVP des Finales : Les Héros Inattendus

Parmi toutes les occasions offertes à un joueur NBA d’inscrire son nom dans les livres d’histoire, les finales sont à n’en pas douter le théâtre le plus prestigieux. Pas étonnant de constater, au fil des années, que les légendes de ce sport ont régulièrement brillé à ce stade. De Kareem Abdul-Jabbar à LeBron James, en passant par Michael Jordan ou Magic Johnson, le trophée de MVP des finales est l’apanage des plus grands. Mais la beauté du sport réside dans son côté imprévisible. Ainsi, à de rares occasions, un héros inattendu peut se manifester et voler la vedette à ses illustres coéquipiers.

Andre Iguodala (2015)

C’est l’exemple le plus récent et l’un des plus évidents. Relégué sur le banc pour la première fois de sa carrière sur la saison 2014-2015, Andre Iguodala a accepté de voir son rôle diminuer pour le bien du collectif de Golden State. Iggy a sacrifié ses velléités offensives pour se transformer en facilitateur du jeu, doublé d’un défenseur féroce capable de tenir tête aux meilleurs extérieurs de la ligue.

Le remplacement de Mark Jackson par Steve Kerr apporte l’effet escompté, et les Warriors réalisent une saison pleine, qu’ils terminent sur un bilan de 67-15. Cet élan les porte jusqu’en finale NBA, où ils doivent affronter les Cleveland Cavaliers. Après avoir planté 44, 39 puis 40 points sur la truffe des Warriors, LeBron James donne un avantage de 2-1 à son équipe alors qu’elle n’est clairement pas favorite au vu des blessures.

Sauf qu’après le Game 3 perdu et alors que ses troupes sont menées 2-1, Steve Kerr opère un changement de stratégie. Forcément, jusque-là, la défense des Cavs se concentrait sur Stephen Curry, et comme Klay Thompson et Draymond Green étaient irréguliers, l’attaque des Californiens patinait. C’est la création du “Death Lineup”, avec Curry, Thompson, Iguodala, Harrison Barnes et Green.

Le 16 juin 2015, dans le Game 6, cette formation de cinq joueurs très polyvalents va encore faire énormément de mal à la défense de David Blatt. Les Cavaliers sont débordés par la vitesse des Warriors dans les déplacements et les transmissions. “Il a été très fort dans cette série et il a sauvé notre saison”, estime carrément Draymond Green en parlant d’Andre Iguodala. “J’ai toujours dit qu’il était un très grand professionnel. Il l’a montré. Andre Iguodala a changé le visage de la série et son dernier match est son plus abouti avec 25 points dans la victoire des Warriors (97-105). De plus, il faut souligner son travail défensif sur LeBron James. La star des Cavaliers, isolée à cause des absences de Kyrie Irving (blessé depuis le Game 1 des Finals) et Kevin Love (depuis le premier tour), a été énorme, compilant des chiffres monstrueux (35.8 points, 13.3 rebonds, 8.8 passes de moyenne), mais a souffert face à Andre Iguodala. Les deux hommes sont d’ailleurs les seuls à recevoir des votes pour ce trophée. On va couper court à la tentation de dire n’importe quoi, LeBron va quand même enquiller des camions de points. Mais il est indéniable que le marquage serré du n°9 de la baie lui rend la tâche bien plus difficile. Ses pourcentages baissent, et un game 4 délicat à 7/22 permet à Golden State de reprendre le dessus. Comme un symbole, Dede ne se contente pas de défendre et marque 22 points au cours de cette rencontre cruciale. Le momentum est revenu et ne quittera plus les dubs, qui s’imposeront en 6 matchs.

L’introduction d’Iguodala dans le 5 et sa défense sur LeBron sont considérés comme les clés de la série, à tel point que le trophée de MVP des finales lui est décerné. Soyons honnête, LeBron aurait probablement dû être honoré, mais la tradition - contestable - veut que le MVP soit du côté du vainqueur.

Tony Parker (2007)

Quelques semaines après le titre de MVP de la saison régulière pour Dirk Nowitzki (Dallas), les joueurs européens font tomber une autre barrière avec ce premier MVP de la finale pour Tony Parker.

Dans une série à sens unique (4 victoires à 0) face à des Cleveland Cavaliers accrocheurs mais dépassés malgré LeBron James, le meneur français des San Antonio Spurs est élu sans discussion puisqu'il termine meilleur marqueur de la finale (24,5 points). Alors que les attaques ont été à la peine, ses pourcentages au tir sont aussi exceptionnels : 57 % au tir en général et 52 % à trois points. Une sacrée performance après deux premières finales moins abouties au niveau individuel en 2003 et 2005.

Dirk Nowitzki (2011)

Cinq ans après avoir vu ses rêves de titre se fracasser en finale face à Miami (4 défaites de suite après avoir mené 2-0 et de faibles stats personnelles), Dirk Nowitzki prend une revanche collective et personnelle face au même adversaire. Au-delà du premier titre de la franchise des Dallas Mavericks, l'Allemand est le catalyseur d'une finale qui devait sonner l'avènement au sommet de LeBron James.

Nowitzki tourne à 26 points et quasiment 10 rebonds de moyenne sur les six matches. Il devient le premier européen à compter un MVP de saison régulière et un MVP de la finale. « La finale 2006 restait le plus douloureux souvenir de ma carrière, reconnaît alors l'intérieur submergé par l'émotion. Cela a pris tellement de temps pour enfin vivre ça.

Giannis Antetokounmpo (2021)

Déjà double MVP de la ligue, Giannis Antetokounmpo dispute sa première finale avec les Milwaukee Bucks au bout d'une saison 2020-2021 particulière, décalée dans le temps après celle tronquée par le Covid en 2019-2020. Les Phoenix Suns prennent l'avantage 2-0 dans cette série mais le Grec va remettre son équipe dans le droit chemin avec un match à 42 points.

Les Bucks ne lèveront plus le pied, remportant quatre matches de suite, Antetokounmpo terminant le travail avec une performance légendaire à 50 points, 14 rebonds et 5 contres ! À 26 ans, il devient un des plus jeunes MVP de la finale.

Cédric Maxwell (1981)

Notre ami Cedric est plutôt discret jusque là avec 16 points cumulés. Le match 1 a été le théâtre d’une performance dantesque de Larry Bird avec 18 pts, 21 rbds et 9 ast, et le match 2 a été perdu. Mais alors que la série débarque à Houston, Maxwell, lui, débarque dans la série. Bird va sortir un affreux 11/38 étalé sur les matchs 3, 4 et 5, pourtant les Celtics vont remporter deux de ces matchs. Vous l’avez deviné, Maxwell en est le principal artisan avec en point d’orgue un match de mammouth (28 pts et 15 rbds à 10/13) pour donner l’avantage 3-2 à Boston. On ne peut pas dire que le spectacle offert soit particulièrement gracieux, mais c’est rugueux, ça chope des rebonds, ça ne fait pas n’importe quoi avec le ballon et c’est adroit près du cercle. Peu en réussite, Bird se fond dans le collectif et laisse “Cornbread” devenir, l’espace de 3 matchs, le meilleur joueur de l’équipe.

Quelques statistiques sur les champions NBA

  • Le joueur le plus titré de l’histoire est Bill Russell, avec 11 titres NBA remportés avec les Boston Celtics entre 1957 et 1969.
  • La finale NBA oppose les champions de la Conférence Est et de la Conférence Ouest dans une série au meilleur des 7 matchs.
  • Les Boston Celtics détiennent le record avec 18 titres NBA, remportés entre 1957 et 2024.
  • Kareem Abdul-Jabbar détient le record avec 6 trophées MVP NBA, remportés entre 1971 et 1980.
  • Les Boston Celtics des années 1957-1969 sont considérés comme la plus grande dynastie NBA, avec 11 titres remportés en 13 ans.

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