Les meilleurs rebondeurs de l'histoire de la NBA

La NBA, avec son histoire riche et ses franchises légendaires, a vu défiler de nombreux joueurs exceptionnels au fil des décennies. Parmi eux, certains se sont distingués par leur domination dans la raquette, notamment grâce à leur capacité à capter les rebonds. Cet article explore les joueurs qui ont marqué l'histoire de la NBA en tant que rebondeurs d'élite, en s'appuyant sur les statistiques et les contributions de chacun.

L'importance du rebond à la NBA

En NBA, on distingue cinq catégories statistiques majeures : les points, les rebonds, les passes décisives, les interceptions et les contres. Le rebond, en particulier, est une statistique cruciale qui peut faire la différence entre une victoire et une défaite. Il offre une seconde chance à l'attaque et limite les opportunités de l'adversaire. Les meilleurs rebondeurs de l'histoire de la NBA sont donc souvent des intérieurs qui dominent la raquette, capables de récupérer un grand nombre de ballons et de donner un avantage à leur équipe.

Andre Drummond : Une confiance inébranlable

Andre Drummond, le nouveau pivot des Sixers, est un véritable aspirateur à rebonds. Il est persuadé d’être le meilleur rebondeur de l’histoire. Si Moses Malone et Wilt Chamberlain se marrent, Drummond, lui, est visiblement tout ce qu’il y a de plus sérieux. Drummond a gratté deux sélections au All-Star Game en grande partie grâce à ça. Le néo Sixer n’est que 33ème au classement des meilleurs rebondeurs all-time en NBA.

Depuis son départ de Detroit, dans le courant de la saison 2019/20, Andre Drummond voyage beaucoup - Cleveland, Los Angeles, Philadelphie, Brooklyn, Chicago - mais compile aussi moins de grosses statistiques. Quand on regarde ses chiffres sur 36 minutes, année après année, ils restent impressionnants.

“Je suis là pour ça. Je suis le meilleur rebondeur de l’histoire. Je suis là pour faire un seul travail : aider l’équipe à gagner”, assure le pivot, qui avait déjà dit cela dès 2019, et n’hésite pas à le répéter. S’il est loin des meilleurs de l’histoire, au total (33e) ou en moyenne (14e), Andre Drummond reste tout de même une référence ces dernières années. C’est donc tout naturellement ce qu’il va enseigner aux jeunes des Sixers. “Je suis ici pour être un vétéran pour les jeunes, les aider à grandir, et pour soulager Joel Embiid”, précise-t-il. “Je suis fier de ça. Quand je suis arrivé, je l’ai pris à part pour lui dire que je n’étais pas là pour lui dire quoi faire ou changer son jeu, mais s’il a besoin d’un conseil, qu’il me demande”, raconte l’ancien de Detroit, quadruple meilleur rebondeur de la ligue (2016, 2018, 2019 et 2020). “Il l’a très bien fait en me demandant ce que je pensais de telle situation, ou encore mon placement au rebond. Le meilleur moyen pour Andre Drummond de transmettre son art au rebond, c’est encore de “le voir de près, en direct”, sourit-il.

Lire aussi: Histoire des milieux de terrain

Les géants de la raquette : Top 10 des meilleurs rebondeurs

Le top 10 des meilleurs rebondeurs de l'histoire de la NBA est constitué exclusivement d'intérieurs qui dominaient la raquette. Parmi eux, on retrouve des légendes telles que :

  1. Dolph Schayes: Sa carrière renvoie à la NBA balbutiante. Il a été élu six fois dans le meilleur cinq et All-Star à douze reprises. Champion en 1955 avec les Syracuse Nationals, devenus les Philadelphie 76ers en 1963 pour sa dernière saison effectuée comme entraîneur-joueur.

  2. Dennis Rodman: Il se foutait de l'attaque comme du qu'en-dira-t-on et donnait tout pour le rebond, secteur dans lequel il archi-dominait alors qu'il faisait à peine deux mètres, et la défense, où il était un spectacle à lui tout seul. Deux fois champion avec les Pistons (1989, 1990), trois fois avec les Bulls (1996, 1997, 1998). Avec 18.7 rebonds par match, Dennis Rodman réalisait la meilleure saison de sa carrière et une des moyennes les plus hautes de l’histoire. Double défenseur de l’année en titre, avec ses trophées en 1990 et 1991, Dennis Rodman a mis la main sur celui de meilleur rebondeur de la ligue en 1991/92. Pour ne plus le lâcher ensuite. C’est énorme, surtout pour un joueur comme “The Worm” qui pointe à 2m01 tout au plus. Usine à attraper les ballons, cette saison-là, Dennis Rodman va gober 42% des rebonds de son équipe, soit le pourcentage le plus élevé de l’histoire de la NBA. C’est le début de la domination sans partage de Dennis Rodman sur le rebond. Preuve que l’intérieur a marqué l’histoire : aucun joueur depuis cette parenthèse des années 1990 n’a dépassé les 17 rebonds par match dans une saison. Ni Ben Wallace, Kevin Garnett, Dwight Howard ou encore Kevin Love.

  3. Bob Pettit: Le premier MVP, en 1956, deux ans avant d'être champion avec son équipe de toujours, les Hawks. Fils de shérif, cet intérieur de Louisiane était un rebondeur offensif hors pair et a tourné à 26 points de moyenne. Il détient toujours le record de trophées de MVP du All-Star Game (4, ex aequo avec Bryant).

  4. Kevin McHale: Inséparable de Larry Bird et de Robert « Parish, cet intérieur aux épaules carrées a remporté trois titres dans les années 1980 avec Boston, son équipe de toujours même s'il est resté très lié à son Minnesota natal. Il comparait sa façon d'attaquer à une « chambre de torture » pour son adversaire.

    Lire aussi: La Nuit du Rugby : Retour sur les Moments Clés

  5. Elvin Hayes: Avec Wes Unseld (décédé cette semaine), il reste le meilleur joueur de l'histoire des Bullets (devenus Wizards), qu'il a menés au titre en 1978. Comme Pettit, « Big E » a été top scoreur et meilleur rebondeur de la NBA (21 points et 12 rebonds en carrière). Comme Schayes, il a été 12 fois All-Star. En 16 ans de carrière, il a cumulé plus de 27 000 points et 16 000 rebonds.

  6. Kevin Garnett: Sorti du lycée sans passer par la case université, le « Big Ticket » a modifié la façon d'être un intérieur avec son jeu polyvalent. Charismatique et dur au mal, il a longtemps personnifié les Minnesota Timberwolves, avec qui il a été élu MVP en 2004, avant de gagner un titre avec les Boston Celtics en 2008. Légende des Minnesota Timberwolves et des Boston Celtics, Kevin Garnett a nettoyé les raquettes pendant plus de vingt ans. All-Star à quinze reprises, Kevin Garnett a également remporté deux trophées individuels : le MVP en 2004 et celui de meilleur défenseur de l'année en 2008.

  7. Karl Malone: Quand il a pris sa retraite en 2005, le « Facteur » était considéré comme le meilleur ailier-fort jamais vu. Joueur sans peur au physique bodybuildé, l'ancien du Jazz a passé vingt ans de sa vie à transformer en paniers les passes de John Stockton. Deuxième marqueur de l'histoire de la NBA. S'il était surtout connu pour sa capacité à inscrire des points, Karl Malone était également un excellent rebondeur. Parmi les intérieurs les plus dominants des années 90, sa relative petite taille (2,06 m) ne l'a pas empêché de dominer les raquettes à une période où les grands pivots faisaient légion. Son talent lui a permis d'être MVP de la NBA à deux reprises (1997 et 1999), mais aussi de faire partie de la Dream Team de 1992.

  8. Charles Barkley: Avant de devenir un redoutable homme de télé, « Chuck » était un joueur tout aussi craint et affûté - qualificatif qui s'adresse plus à son jeu complet qu'à son physique rondouillard. Une apparence trompeuse vue sa vivacité au rebond. Le top scoreur de la Dream Team a été MVP (en 1993) mais jamais champion.

  9. Dirk Nowitzki: Arrivé en NBA en provenance d'une équipe de D2 allemande, le « Wunderkid » était un Ovni. Un joueur de 2,13 m à la gestuelle et à l'efficacité diaboliques dans les tirs extérieurs. Peut-être le meilleur joueur européen de l'histoire. MVP en 2007, il a porté Dallas à son seul titre en 2011.

    Lire aussi: Les stars du handball mondial

  10. Tim Duncan: Le « Big Fundamental » avait quelque chose de l'intérieur ultime avec sa technique quasi parfaite. Le socle de San Antonio était d'une régularité sans faille. Effacé hors des parquets, il a laissé son jeu et son palmarès (5 titres, 3 fois MVP de la finale, 2 de la saison régulière) parler pour lui. Tim Duncan est l'un des intérieurs les plus dominants de ces vingt-cinq dernières années en NBA. Joueur complet qui n'avait presque aucun défaut, le rebond faisait évidemment partie de sa panoplie. En dix-neuf ans de carrière, il en totalise 15 091. Légende des San Antonio Spurs, Tim Duncan fait partie de la génération dorée de la franchise, aux côtés de Tony Parker et Manu Ginobili. Il était le fer de lance de ce Big Three, qui a apporté cinq titres à la franchise, lui qui a été deux fois MVP de la NBA (2002 et 2003). C’est tout simplement le joueur ayant réalisé le plus de contres dans l’histoire des Play-offs (568 contres). Il fait également partie des 5 joueurs ayant au moins 3 titres de MVP des finales de NBA. « The Big Fondamental » a passé toute sa carrière professionnelle avec les Spurs de San Antonio. Il a mené son équipe à 5 titres de NBA, en plus d’être champion de Conférence Ouest à 6 reprises. Souvent considéré comme le meilleur ailier fort de l’histoire, Duncan s’est classé régulièrement parmi les meilleurs rebondeurs.

Autres mentions honorables

  • Dwight Howard : Monstre de puissance et d'athlétisme, Dwight Howard est un des pivots les plus dominants du XXIe siècle en NBA. Les performances du n°1 de la Draft 2004 sont d'autant plus impressionnantes car il a évolué à une période où la NBA a peu a peu délaissé le jeu intérieur pour favoriser le tir extérieur.
  • Robert Parish : Pivot dominant tout au long des années 80, Robert Parish avait fait du rebond l'une de ses spécialités. Légende des Boston Celtics, Robert Parish a aidé la franchise du Massachussetts à remporter quatre titres NBA, dans une équipe où figurait notamment Larry Bird.
  • Moses Malone : Pivot de la fin des années 70 à la fin des années 80, Moses Malone est assurément l'un des pivots les plus dominants de son époque. Le rebond était une de ses qualités premières, lui qui a été meilleur rebondeur de la NBA six fois. RIP Moses Malone aka The Chairman of the Boards.
  • Elvin Hayes : Plus l'on monte dans ce classement, plus on recule dans le temps. La preuve avec Elvin Hayes, premier choix de la Draft 1968 qui a marqué les années 70. Sans être le plus grand (2,06 m), Elvin Hayes avait un sens du placement qui lui permettait de récupérer de très nombreux ballons.
  • Kareem Abdul-Jabbar : Comment parler de NBA et de records sans évoquer le nom de Kareem Abdul-Jabbar ? Pendant vingt ans, le pivot a martyrisé ses adversaires dans la raquette, lui qui savait presque tout faire dans cette partie du terrain. La domination de Kareem Abdul-Jabbar va au-delà du rebond, où il n'a décroché qu'un titre de meilleur rebondeur de la ligue - en 1975-1976. Le sextuple MVP a également trôné dans deux autres catégories statistiques, les points et les contres.
  • Bill Russell : Bill Russell est l'un des deux grands maîtres du rebond en NBA, et est d'ailleurs l'un des deux seuls à dépasser les 20 000 prises en carrière (21 620 en carrière). Si sa carrière avait été légèrement plus longue, il trônerait peut-être tout en haut de ce classement. Quatre fois meilleur rebondeur de la ligue, il a, en moyenne, pris 22,5 rebonds par match au cours de ses treize ans de carrière. Durant dix d'entre elles, il tournait au moins à 21 rebonds par match, avec un pic à 24,7 en 1963-1964.
  • Wilt Chamberlain : Grâce à une carrière légèrement plus longue que Bill Russell (14 saisons contre 13) et à une plus grande production, Wilt Chamberlain trône tout en haut du classement des meilleurs rebondeurs de l'histoire de la NBA. En carrière, Wilt Chamberlain tourne à un peu moins de 23 rebonds par match. Onze fois meilleur rebondeur de la ligue, il a dépassé la barre des 27 rebonds par match à deux reprises : des moyennes qui ne seront probablement jamais revues en NBA. Entre 1960 et 1970, Wilt Chamberlain a révolutionné la planète basket pour toujours. Sa mort à 63 ans le 12 octobre 1999 avait fait réagir son ancien partenaire Jerry West, affirmant que Chamberlain « est plus grand que son sport ». « Nous devons tous avoir une prière pour cette figure du siècle ». On ne surnommait pas ce basketteur « Wilt the Stilt » (l’échassier), puis « The Big Dipper » (la grande ourse) sans raison. Culminant à 2m16, il a été le premier géant de l’histoire du basket à faire autant preuve d’agilité. C’est ce même Chamberlain qui a popularisé le dunk et a développé la technique du « finger roll ». Il maîtrisait aussi le bras roulé. Dans les années 60 jusqu’au début des années 70, il a été un pivot d’exception. Il est considéré comme un des plus grands joueurs de toute l’histoire du basket américain. Aujourd’hui encore il détient plus de 70 records en NBA. L’un d’entre eux n’est pas prêt d’être battu. Le 2 mars 1962, il a marqué 100 points contre les Knicks. Il demeure aussi un des deux seuls à avoir réussi un double-triple-double à ce jour (avec Russell Westbrook en avril 2019). Sa rivalité énorme avec Bill Russell a notamment marqué l’histoire. Sans être exhaustif la liste serait bien trop longue certaines lignes illustres dans son palmarès ne suffisent pas à traduire à quel point Chamberlain était grand : deux fois champion NBA, en 1967 avec les 76ers de Philadelphie et en 1972 avec les Lakers de Los Angeles. Sa vie sur les parquets a été hors du commun. En dehors aussi. Le présenter comme un séducteur n’est même pas le terme approprié. Cet homme à femmes est même devenu père 16 ans après sa mort ! « Il a défrayé la chronique. On l’a annoncé à plus de 3000 femmes (le joueur s’était vanté d’avoir couché avec 20 000 !) dans sa vie. L’autre jour, Stephen Brun a eu une phrase très juste en parlant de lui. Il a dit que Chamberlain était le Shaq avant Shaq. Mais Shaq avait une opposition en face de lui. Chamberlain était, lui, un monstre. C’était Shaq qui jouait contre des enfants. Physiquement, il était au-dessus de tout le monde. Ce n’est pas pour rien qu’il a la meilleure marque de l’histoire (100 points dans un match). Comment fallait-il faire pour arrêter ce monstre ? C’était un joueur de maintenant à l’époque contre des joueurs moins dominants. Mais encore maintenant il ferait de drôles de dégâts ! C’était un joueur en avance sur son temps. Chamberlain a été une légende du basket que peu de gens ont connu finalement » souligne Frédéric Weis du haut de ses 2m18.

Les rebondeurs d'aujourd'hui

Si les noms de Chamberlain et Russell dominent encore les classements historiques, des joueurs actuels continuent de briller dans ce domaine. Rudy Gobert, par exemple, a dépassé la barre des 9 000 rebonds en carrière.

Rudy Gobert a dépassé la barre des 9 000 rebonds en carrière dans la nuit de vendredi lors de la victoire des Timberwolves Minnesota face aux Blazers (127-102) et compte désormais 9 009 rebonds en NBA. Face aux journalistes, le Français a paru plutôt amusé par la statistique. « C'est cool ! Cela me fait prendre du recul et réaliser le chemin parcouru et d'où je viens. Être capable d'accomplir ça, c'est plutôt cool, mais ce n'est pas terminé. Je travaille encore tous les jours et on verra bien combien j'en aurai quand ça sera terminé ! »

Avec 9 009 rebonds, Rudy Gobert se place à la 57e place des meilleurs rebondeurs, loin derrière les 23 924 rebonds de Wilt Chamberlain. Il est cependant le 6e meilleur de ce classement si l'on comptabilise seulement les joueurs encore en activité. Ce classement est dominé par LeBron James avec 11 252 rebonds en NBA. Cette saison, le Français possède une moyenne de 10,4 rebonds par matches, ce qui le place à la 14e place des meilleurs rebondeurs de la saison. Un classement dominé par Nikola Jokic, dont la moyenne de rebonds par matches s'élève à 13,2.

LeBron James, bien que plus connu pour son scoring et ses passes, est également un rebondeur prolifique.

tags: #meilleur #rebondeur #nba #histoire