L'équipe de France féminine de handball a entamé une nouvelle ère avec son nouveau sélectionneur, Sébastien Gardillou, succédant à Olivier Krumbholz. Cette transition s'est illustrée par deux matchs amicaux face à la Hongrie fin octobre, marqués par des hauts et des bas. Le premier match, disputé à Toulon le 24 octobre, s'est soldé par une défaite (30-27), tandis que le second, joué à Tremblay-en-France le 26 octobre, a vu les Bleues s'imposer (26-22). Ces rencontres ont permis à Gardillou de tester de nouvelles joueuses et de préparer l'Euro 2024, qui se déroulera du 28 novembre au 15 décembre en Autriche, Hongrie et Suisse.
Un premier match difficile à Toulon
Le premier match amical à Toulon a été compliqué pour l'équipe de France. En l'absence de plusieurs cadres laissées au repos, les Bleues ont peiné à trouver leurs repères face à une équipe hongroise plus en place. Les erreurs techniques, les ballons perdus et les face-à-face manqués devant la gardienne hongroise Zsofi Szemerey ont coûté cher. Laura Glauser, la gardienne française, a reconnu après le match : « On n'aime pas perdre, et encore moins de cette manière-là. Le match était à notre portée, on aurait pu gagner. Il a manqué des arrêts de ma part, et on a aussi été en échec au tir. La gardienne en face nous a fait beaucoup de mal. »
Malgré un début de match difficile, les Bleues ont fait preuve de caractère en remontant un retard de cinq buts. Elles ont même eu l'occasion d'égaliser en fin de match, mais un jet de 7 mètres raté par Sarah Bouktit a scellé le sort de la rencontre. Zsofi Szemerey, la gardienne hongroise, a réalisé une parade décisive sur ce tir, empêchant les Françaises de recoller au score.
Des nouvelles joueuses en quête de repères
Ce premier match a permis à plusieurs nouvelles têtes de se révéler, parmi lesquelles Marine Dupuis (32 ans), Suzanne Wajoka (23 ans), Coura Kanouté (21 ans) et Clarisse Mairot (23 ans). Ces jeunes joueuses symbolisent le début d’une « nouvelle épopée » pour les Bleues, qui doivent composer avec l'absence temporaire de certaines cadres, ménagées pour cette phase de préparation.
Sébastien Gardillou avait d'ailleurs expliqué son choix de laisser quelques cadres au repos : « Depuis le début de la saison 2023-2024, les joueuses ont vécu de nombreux rassemblements avec notamment l’enchaînement Mondial - J.O. qui n’est pas anodin. Pour les quatre joueuses mises au repos pendant cette période internationale, je vise de m’appuyer sur leurs forces vives dans la perspective de l’Euro. En ce sens, faire un break leur permettra de se régénérer. Pour autant, face à la Hongrie, il est nécessaire de présenter une équipe compétitive et il me semble aussi opportun de donner un autre rôle aux joueuses sélectionnées. »
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Ainsi, des joueuses très sollicitées pendant le tournoi olympique, comme la capitaine Estelle Nze-Minko, Laura Flippes, Chloé Valentini et Pauletta Foppa, n'ont pas participé à ce rassemblement.
Une revanche probante à Tremblay-en-France
Deux jours après leur défaite à Toulon, l’équipe de France de handball féminin s’est solidement imposée contre la Hongrie (26-22) à Tremblay-en-France. Les joueuses de Sébastien Gardillou ont en partie corrigé le tir, malgré des passages à vides en attaque. Les Bleues ont progressivement monté d’un cran en défense, portées notamment par la performance XXL de Floriane André, qui n’a encaissé que 9 petits buts en 40 minutes disputées.
Sébastien Gardillou s'est exprimé après le match : « C'était important de corriger le tir contre la Hongrie, mais je trouve qu'on a eu des moments de flottement trop diffus dans notre capacité à mettre en difficulté l'organisation défensive des Hongroises. Néanmoins, on n'a pris que 22 buts, j'ai vu de bonnes choses en défense. »
La gardienne Floriane André a particulièrement brillé lors de cette rencontre. « Elle a été excellente », a salué son sélectionneur.
Composition de l'équipe et enseignements
La première sélection de Sébastien Gardillou a fait la part belle aux nouveautés, tout en rappelant des joueuses présentes lors de l'épopée olympique.
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Composition de l'équipe pour les matchs contre la Hongrie :
- Gardiennes : Floriane André, Laura Glauser, Hatadou Sako
- Ailières gauches : Marine Dupuis, Coralie Lassource, Suzanne Wajoka
- Arrières gauches : Orlane Kanor, Coura Kanouté, Clarisse Mairot, Méline Nocandy
- Demi-centres : Léna Grandveau, Tamara Horacek, Grace Zaadi Deuna
- Arrières droites : Déborah Lassource, Océane Sercien-Ugolin
- Ailières droites : Pauline Coatanea, Lucie Granier, Alicia Toublanc
- Pivots : Sarah Bouktit, Oriane Ondono
Ces deux matchs amicaux ont permis à Sébastien Gardillou d'évaluer différentes combinaisons et de donner du temps de jeu à de nouvelles joueuses. Il a également pu identifier les points à améliorer en vue de l'Euro 2024.
Préparation pour l'Euro 2024
Ces rencontres face à la Hongrie s'inscrivent dans le cadre de la préparation de l'équipe de France pour l'Euro 2024. Pour Orlane Kanor, cette période est avant tout une phase de transition et de reconstruction : « On est en reconstruction », a-t-elle déclaré après le match. Une reconstruction qui passe par des tests, des erreurs et des ajustements, mais qui vise à renforcer la cohésion du groupe et à trouver les automatismes qui leur permettront de briller lors du championnat continental.
Les Bleues sont actuellement dans une phase où l'expérimentation est nécessaire, avec l’introduction de nouvelles joueuses et de nouvelles dynamiques sous la direction de Gardillou. La défaite contre la Hongrie, bien que frustrante, fait partie d’un processus d’évolution qui permettra à l’équipe de se renforcer et d’être prête pour les échéances à venir.
Hommage à Olivier Krumbholz
Le match amical entre la France et la Hongrie à Tremblay a été marqué par l'hommage rendu à Olivier Krumbholz, le sélectionneur mythique des Bleues.
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